""Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience – après de longues années – que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être. »
Même le silence a une fin raconte les six ans et demi de captivité d'Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Récit intime d'une aventure qui ne ressemble à aucune autre, voyage hanté, palpitant du début à la fin, c'est aussi une méditation sur la condition des damnés – et sur ce qui fonde la nature humaine."
Comme beaucoup de français, j'ai suivi l'histoire d'Ingrid Betancourt. J'ai lu son premier livre pendant sa captivité et ensuite celui de Carla Rojas après sa libération... Je voulais donc lire celui-là, mais les histoires qui ont suivi son retour m'ont un peu refroidie...
J'avais peur de ne pas m'y retrouver, d'être témoin de règlement de compte entre ex-otages...j'avais également une impression de "marketing" comme si elle était obligée de l'écrire...
Voilà 2 jours que je l'ai terminé et je ne sais pas trop quel est mon sentiment...
Les conditions de détention, les marches, les chaînes...tout cela force au respect quoiqu'elle est pu faire ou dire après. Ce qu'elle a vécu, pendant 6 ans et demi, est insupportable. Au fil des années, et de ses tentatives d'évasion, ses conditions de vie sont devenues de plus en plus difficiles et les chefs de plus en plus ignobles.
Dans cet enfer, chaque otage cherche à améliorer un peu sa condition, quitte à piétiner les autres : jalousie, haine, bassesse...chaque fait est accentué par leurs conditions de vie et les guérilleros n'hésitent pas à en jouer pour les monter les uns contre les autres.
Et puis, il y a cette jungle, cette immensité inhospitalière dans laquelle ils ont marché des jours et des jours : les bestioles de toutes sortes qui piquent ou mordent chaque centimètre de peau...et la peur de tomber nez à nez avec un caïman, un anaconda ou un tigre.
Je suis admirative devant son courage et sa force face à toutes ces épreuves. J'imagine sa douleur d'être éloignée de ses enfants.
Je trouve qu'elle a très bien écrit ce livre, ne s'épargnant pas dans les commentaires désagréables. Pour autant, elle ne m'a pas emportée plus que ça et je n'ai pas été réellement touchée par ses émotions...surement à cause de son retour "mouvementé"...
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