dimanche 20 mai 2012

"Je veux rentrer" de Tassadit Imache

"A trente-trois ans, Sara travaille dans un service d’aide sociale et a accepté une mission qui a de faux airs de week-end à la mer : accompagner deux enfants qui doivent prendre possession des effets de leur mère, tragiquement disparue. Mais rien ne se passe comme prévu et Sara se retrouve avec deux orphelins méfiants, errant dans un cimetière à la recherche de la tombe d’une certaine Patricia Loiseau, ancienne fugueuse de la cité des Coquelicots. Le destin d’une autre, décide Sara, qui depuis son retour à Paris vacille. A-t-elle jamais cessé d’être une fille de la cité des Bleuets ? Suffit-il d’habiter un immeuble en pierre de taille entre les murs de la capitale pour tirer un trait sur ses origines et son histoire ?
Dans ce roman d’une jeune femme en fuite, Tassadit Imache, loin des discours convenus sur le métissage et la fracture sociale, pose de troublantes questions sur la manière dont chacun cherche à se construire une identité acceptable — au prix de quels mensonges, de quelles impostures ? —, quitte à inventer ses repères et ses désirs dans une société en perte de liens."
 
 Un petit livre prit un peu au hasard sur une étagère de la bibliothèque...et qui me laisse un peu perplexe... 

Toute en finesse, Tassadit Imache nous emmène dans le périple de Sara avec ces 2 enfants qu'elle ne connaît pas, pour récupérer les derniers effets d'une mère qui les a abandonnés. Le parcours des enfants raisonnent chez Sara qui perd rapidement pied et se tourne vers ses propres "démons" : une mère qu'elle n'a pas vu depuis 2 ans, sa véritable identité, ses origines...

Un roman sur les drames familiaux au sein des banlieues des années 80-90, sur le manque de repères identitaires de ces jeunes adultes qui cherchent à sortir des Bleuets ou des Coquelicots pour se fondre dans la masse, sur la perte des liens familiaux.

"On dit que tout le monde transporte son enfance avec soi. Qu'un jour ou l'autre, ça sert, pour traverser la vie. Pourvu qu'on ait des souvenirs auxquels se raccrocher. Quand ça ne va pas, essayer de se rappeler un ou deux bons épisodes. Le jour où ma mère a dit ça. La nuit où mon père a dit ça. Le mieux, quand vraiment ça n'allait pas, aurait été de passer chez ses parents. De se coucher un moment aux creux de son lit d'enfant. On rêverait peut-être d'une autre vie. Sauf qu'il n'y a plus de "chez nous" fixé quelque part ni de gens sur qui compter."

Bref, un sujet intéressant raconté par une personne qui  le connaît puisque Tassadit Imache travaille dans un service d'aide social.

Je n'ai toutefois pas réussi à entrer dans le livre. L'écriture m'a déroutée. Le style est haché, parfois sans ponctuation ou alors une ponctuation mal placée. C'est assez étrange, peut-être un effet de style pour rendre compte du parcours haché de ses personnages... Pour moi, c'est devenu un calvaire et pourtant le livre ne fait que 140 pages. J'ai souvent du relire des passages car je m'étais perdue en route...

Dommage...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire