jeudi 8 juillet 2010

"le quai de Ouistreham" Florence Aubenas

" La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail. J'ai loué une chambre meublée. Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009. J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. ", Florence Aubenas. Eh bien, ça ne m'arrive pas souvent mais je finis ce livre sur une drôle d'impression... J'ai été assez choquée par certaines phrases au début du livre "je cherchais du boulot depuis 15 jours, une éternité me semblait-il." "l'idée qu'on ne me proposerait rien était la seule hypothèse que je n'avais pas envisagée." "Plusieurs offres me seraient faites, forcément, j'aurais le temps de les soupeser, avant de me décider.".. ça m'a clouée...je me suis vraiment demandé dans quel monde elle vivait avant de faire cette immersion car qui ne sait pas combien c'est long et difficile de trouver, et qu eça ne date pas de la crise?? Là, je me suis dit c'est mal parti, je ne vais pas accrocher... Côté recherche d'emploi, le livre relate bien les difficultés que peuvent rencontrer les demandeurs d'emploi : sous payés, exploités, devant accepter chaque heure qu'on leur offre même si cela leur coûte plus cher en déplacement, etc. Une structure pour l'emploi débordée, des employés devant traiter plus de 100 dossiers, l'agressivité/le désespoir des certains demandeurs... Plein de pensée pour ma cousine qui vit ça au quotidien... Mais, Florence Aubenas ne parle absolument pas des difficultés du quotidien : comment payer son loyer, payer les nouveaux pneus de la voiture, payer les factures, etc?? A-t-elle réellement vécu que des revenus acquis pendant cette période?? Je reste sur ma faim, il manque quelque chose... Pour moi ce n'est pas une réelle immersion mais ce n'est que mon ressenti de lectrice...

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