lundi 29 juillet 2013

"Les dinosaures de l'espace" de Pranas T.Naujohaitis

"On vous a menti, les dinosaures n’ont pas disparu, ils sont juste partis vivre dans une autre galaxie. 
On les appelle maintenant les « Dinosaures de l’espace »."

Une petite BD rigolote découpée en 3 histoires très courtes : "Salades contre burgers", "D'horribles aliens venus d'ailleurs" et "La grande course de l'espace".
Le thème des dinosaures est sûr de plaire aux garçons!
Il s'agit d'une BD "Balloon Toons" : simple et facile à lire, elle est parfaite pour faire découvrir la BD aux enfants. Les dessins sont agréables et très colorés. Les histoires sont amusantes.

Mon fils a bien aimé ce livre : "Les blagues et les dinosaures sont drôles, surtout dans la première histoire!"

Merci à Babelio et aux éditions Didier jeunesse pour ce partenariat qui a ravi mon fiston!

vendredi 3 mai 2013

"Chouette, une ride" de Agnès Abécassis

"Jusqu'à présent, ma vie était hyper plan-plan. Genre marmots, boulot, dodo, sauf que pour moi, le boulot ça se passe à la maison, scotchée à un clavier d'ordinateur. Ben oui, mon job, c'est écrivain (célèbre).

Mais dernièrement, tout a basculé: un beau gosse dans la rue m'a appelée "madame"; il m'a fallu une traduction simultanée pour comprendre ce que me disait une ado; une vendeuse mielleuse m'a suggéré une crème anti-âge; J'ai surpris des copines en train de trafiquer leur date de naissance. Et là, d'un coup, j'ai réalisé que j'avais déjà trente-six ans. C'est-à-dire, techniquement, presque quarante. Donc bientôt cinquante. A votre avis, je fais quoi? Je déprime ou je positive?
"

C'est simple, c'est drôle, c'est nous!
Agnès Abécassis a le chic pour écrire ce que nous vivons, les tribulations de nos esprits.
Du réveil matin à la séance de massage, je me suis crue au boulot à midi avec les copines!!!
Je me suis vraiment délectée de la première partie.
Après le mariage, je me suis un peu ennuyée. C'est trop lourd et moins quotidien...

Il en reste tout de même un bon moment de détente...un peu de légèreté ne fait pas de mal!

"En quoi une petite ride empêche-t-elle de vivre ? L'âge n'est pas une maladie, au contraire, c'est la récompense d'être parvenu à exister."

"Rani" de Jean Van Hamme

"Elle est belle, elle est sensuelle, elle est insoumise. Mais qui est-elle? 
Dans la France de 1743, tandis que la guerre fait rage, Jolanne de Valcourt, accusée à tord d'avoir trahi son pays, est jetée dans le tumulte du siècle : condamnée à mort, transformée en brigande, patronne de lupanar, traquée, elle échoue en Inde, pays de tous les possibles. Là elle deviendra la reine d'un petit royaume, Sandrapur, sous le nom de rani Jolanne....
Trahison, amour, vengeance... Dans la lignée des grands romans d'aventures, Rani est avant tout le portrait d'une époque pleine de bruit et de fureur. Les chevaux galopent, les pistolets crépitent, les voiles claquent, l'Inde mystérieuse s'offre à nous et l'amour règne en maître. Rani Jolane, comme jadis Angélique, marquise des Anges, est de ces héroïnes qu'on n'oublie pas et qui font battre le cœur."

 J'ai reçu ce livre il y a un an et demi et je ne l'ai ouvert que ce mois-ci...Clairement, je ne l'aurai pas acheté ou emprunté moi-même. L'auteur est connu pour ses BD à succès (Thorgal, XIII, Largo Winch, etc.) mais la couverture et la quatrième de couverture ne m'attiraient pas du tout.
J'ai fini par me lancer et j'ai avalé les 438 pages en quelques heures.
Rani est un roman d'aventures historique. Nous sommes au XVIIIème siècle, sous le règne de Louis XV. La France enchaîne les guerres (guerre de Succession d'Autriche, guerre de 7 ans, etc.), le peuple est mis à rude épreuve (impôts, famine...). En Inde se joue la conquête des territoires entre les Anglais et les Français.
Jolanne de Valcourt, fille d'un marquis et d'une gouvernante enchaîne des péripéties dignes des plus grandes héroïnes de roman d'aventures. C'est souvent un peu poussé à l'extrême mais on se laisse porter toujours plus loin. Le style de l'auteur y est pour beaucoup. C'est simple, c'est attrayant. Les enchaînements d'actions sont addictifs. On tourne malgré nous les pages pour connaître la suite et on se laisse emporter par un autre évènement.
Les descriptions de l'Inde nous invitent au voyage. Les personnages nous emmènent dans leur époque.

J'ai aimé le côté historique et je me suis laissée conquérir par cette nouvelle marquise...

" Il savait que cet instant d'éternité, suspendu dans sa fragile nacelle, au milieu du temps et de l'espace, ce moment à la fois intense et plein de sérénité, c'était le bonheur. C'était rare et fugace, à savourer faute de pouvoir le retenir..."

mardi 26 mars 2013

"La maison en petits cubes" de Kunio Katô et Kenya Hirata

"Dans une ville entièrement immergée, un vieux monsieur résiste encore et toujours à la montée du niveau de la mer. Chaque fois que l’eau atteint son plancher, il est obligé de bâtir une nouvelle maison par-dessus la précédente, si bien qu’au fil du temps son logis a fini par ressembler à une immense pile de petits cubes. Un jour, alors qu’il s’est encore une fois lancé dans la construction d’une nouvelle demeure, ses outils tombent tout au fond de l’eau. Il enfile sa combinaison pour aller les repêcher, et au fur et à mesure qu’il descend à travers ses anciennes maisons, de lointains souvenirs lui reviennent en mémoire…"

Tout d'abord, merci à Libfly et aux éditions nobi nobi! pour ce partenariat. 
J'avais lu beaucoup de critiques élogieuses sur ce livre et, n'ayant pas encore eu le temps de me le procurer, j'ai été ravie de la proposition de Libfly. 

Belle surprise en ouvrant le colis, la couverture est magnifique. Elle est à l'image de l'ensemble des illustrations du livre : des dessins doux, aux couleurs pastels.
Les enfants ont plongé dedans. J'ai du lire l'histoire au moins 5 fois la première semaine!
Leurs réactions sont à peu près celles-ci :
"Il a de la chance le monsieur de vivre dans cette maison."
"Oui mais c'est un peu triste quand même, il est tout seul au milieu de l'eau et sa femme est morte."
"C'est amusant de se souvenir de tout ce qu'il a fait."
"Et il a été heureux."
Je trouve qu'ils résument assez bien l'histoire. C'est à la fois triste et plein de doux souvenirs heureux. 
Un bel album pour parler de la mort, du souvenir et de la famille.
Le texte est simple et les illustrations le complètent grâce à tous ces petits détails que l'on repère au fil des lectures et relectures! 
Un album a découvrir et à offrir.

"La belle indifférence" de Sarah Hall

Sept histoires habilement composées, précises, sensuelles, nourries d'adrénaline, traversées par une sensation de violence sans cesse latente. » Helen Simpson, The Guardian
« Ces histoires nous prennent toujours au dépourvu, contrariant les attentes dramatiques les plus évidentes... et en deviennent ainsi d'autant plus dramatiques. Cette prose est magnifique. » The Times
« Les prouesses de l'écriture de Sarah Hall, déjà justement célébrées par le passé, sont d'autant plus perceptibles au fil de ce recueil. Elle évoque les lieux, les paysages, avec talent et sensualité... Les changements de narration d'une histoire à l'autre sont aussi maîtrisés que saisissants. » Jodie Mullish, The Telegraph
« Sarah Hall est une artiste au talent aussi considérable que concis. Chaque histoire est un bijou. Ainsi rassemblées, elles constituent un recueil au pouvoir extraordinairement sensuel. » The Sunday Times
."

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Christian Bourgois pour ce partenariat dans le cadre de Masse Critique.
La quatrième de couverture m'a attirée, ainsi que le fait qu'il s'agisse d'un recueil de nouvelles. Je n'ai pas l'habitude d'en lire.
Je suis un peu prise au dépourvu pour donner mon ressenti...c'est difficile d'expliquer ce qui se passe au cours de cette lecture. L'écriture de Sarah Hall est agréable et facile à suivre mais les histoires sont déconcertantes. Souvent très tristes, parfois dérangeantes et de manière générale assez noires. Je n'ai pas toujours compris où l'auteur voulait en venir...
J'avoue que j'aurai surement eu du mal à lire un livre entier mais les nouvelles étant assez courtes, elles m'ont entrainée pour aller toujours plus loin.
J'ai été touchée par la nouvelle "La belle indifférence" qui a raisonné d'une manière particulière pour moi. 
"L'agence" m'a amusée...mais c'est quand même un regard un peu particulier sur les femmes!

Sarah Hall, avec ces 7 nouvelles, nous emmène dans des univers très différents reliés par leur côté tragique.

samedi 16 février 2013

"La Ballade de Lila K" de Blandine Le Callet

"Une jeune femme, Lila K., fragile et volontaire, raconte son histoire. Un jour, des hommes en noir l'ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l'a prise en charge. Surdouée, asociale, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Son obsession : retrouver sa mère, recouvrer sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d'un univers étrangement décalé, aseptisé, où les livres n'ont plus droit de cité…"

Comme souvent, j'ai choisi ce livre pour sa quatrième de couverture mais sans lire de critique avant. J'ai donc été assez surprise de comprendre, au bout de quelques pages, que l'histoire se déroule dans le futur. Elle est pourtant tout ce qu'il y a de plus réaliste. On ne ressort pas indemne de la vie de Lila K. Difficile de raconter...c'est poignant et dure mais en même temps il y a beaucoup d'amour et la force du pardon.
 "J'oubliais qu'on m'avait confisqué ma maman. J'étais ailleurs, loin du monde, loin de moi. C'est parfois reposant de se perdre de vue."

Au delà de l'histoire de cette petite fille, Blandine Le Callet porte un regard très noir sur l'évolution de notre société : le clivage intra-muros/banlieue ("la zone"), la surveillance extrême, la censure, etc. Ce n'est pas très optimiste pour nos enfants... 
"Moi aussi, certains jours, j'aimerais que tout s'arrête : l'analyse de mes urines chaque matin au réveil, le passage au scanner chaque fois que je pénètre un bâtiment public, le contrôle de mes achats, les conseils des nutritionnistes, la convocation pour mes premières injections dans le visage, l'émetteur que Fernand me presse de faire implanter derrière mon sternum, et cette caméra qui tourne en permanence derrière le grand miroir."

Ses inventions imaginaires font parfois sourire et adoucissent un peu la dureté de ce récit : le chat arc-en-ciel, le gouvernement qui offre des sex-toys, etc.

Un livre intense et surprenant, si réaliste dans un décor futuriste.

"C'est cela, sans doute, faire son deuil : accepter que le monde continue, inchangé, alors même qu'un être essentiel à sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses. Accepter l'évidence de sa propre survie."

"Les démons de l'île Saint-Louis" de Peter Burley

"Mark, jeune journaliste anglais, vit son heure de gloire lorsqu’il fait tomber Simon Richards, grand patron milliardaire et corrompu. Vingt ans plus tard, la roue a tourné pour Mark, désormais divorcé, inactif et amer. Lorsqu’on lui propose de faire un article sur Sandrine Laperrière, fille du milliardaire Simon Richards, Mark pense saisir une opportunité rêvée pour retrouver son statut de journaliste reconnu. Il part à Paris où la riche héritière vit recluse et se lance alors dans une enquête pleine de dangers qui va faire vaciller ses certitudes passées…"

Une enquête qui ne déborde pas d'actions ou de grands frissons. Peter Burley ne révolutionne pas le genre et les personnages sont assez stéréotypés : le journaliste raté, la riche agoraphobe, le trafiquant chinois, le flic obsédé, etc.
Pour autant, le rythme se tient, facilité par une écriture simple et fluide. Ce n'est pas le genre de polar que l'on n'arrive pas à lâcher avant la fin, mais j'ai tout de même passé un bon moment de lecture et l'intrigue m'a beaucoup plu.

Merci à babelio et aux éditions Kero pour ce partenariat.