vendredi 27 mai 2011

"Même le silence a une fin" de Ingrid Betancourt

""Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience – après de longues années – que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être. »

  Même le silence a une fin raconte les six ans et demi de captivité d'Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Récit intime d'une aventure qui ne ressemble à aucune autre, voyage hanté, palpitant du début à la fin, c'est aussi une méditation sur la condition des damnés – et sur ce qui fonde la nature humaine."

Comme beaucoup de français, j'ai suivi l'histoire d'Ingrid Betancourt. J'ai lu son premier livre pendant sa captivité et ensuite celui de Carla Rojas après sa libération... Je voulais donc lire celui-là, mais les histoires qui ont suivi son retour m'ont un peu refroidie...
J'avais peur de ne pas m'y retrouver, d'être témoin de règlement de compte entre ex-otages...j'avais également une impression de "marketing" comme si elle était obligée de l'écrire...
Voilà 2 jours que je l'ai terminé et je ne sais pas trop quel est mon sentiment...
Les conditions de détention, les marches, les chaînes...tout cela force au respect quoiqu'elle est pu faire ou dire après. Ce qu'elle a vécu, pendant 6 ans et demi, est insupportable. Au fil des années, et de ses tentatives d'évasion, ses conditions de vie sont devenues de plus en plus difficiles et les chefs de plus en plus ignobles.
Dans cet enfer, chaque otage cherche à améliorer un peu sa condition, quitte à piétiner les autres : jalousie, haine, bassesse...chaque fait est accentué par leurs conditions de vie et les guérilleros n'hésitent pas à en jouer pour les monter les uns contre les autres.
Et puis, il y a cette jungle, cette immensité inhospitalière dans laquelle ils ont marché des jours et des jours : les bestioles de toutes sortes qui piquent ou mordent chaque centimètre de peau...et la peur de tomber nez à nez avec un caïman, un anaconda ou un tigre.
Je suis admirative devant son courage et sa force face à toutes ces épreuves. J'imagine sa douleur d'être éloignée de ses enfants.
Je trouve qu'elle a très bien écrit ce livre, ne s'épargnant pas dans les commentaires désagréables. Pour autant, elle ne m'a pas emportée plus que ça et je n'ai pas été réellement touchée par ses émotions...surement à cause de son retour "mouvementé"...

lundi 16 mai 2011

"Fille des frontières" de Fatéma Hal

"Étonnant destin que celui de Fatéma Hal, entre sa naissance à Oujda et son installation à Paris, où elle a créé son célèbre restaurant Le Mansouria. Entre-temps, après un mariage à dix-huit ans, trois enfants, des études à l'université de Vincennes, un divorce et de multiples engagements dans le monde associatif, elle aura entrepris un travail de plusieurs décennies auprès des cuisinières de son pays pour recueillir leur fabuleux héritage.
Fatéma Hal revient sur son enfance, marquée par l"absence de père, dans un univers de femmes : Mansouria, sa mère, sa tante Yamina, chanteuse pour femmes, les Dadas, anciennes esclaves à qui elle rend hommage. Un récit mêlant humour, personnages fantasques, sublimes vengeances, saveurs de la cuisine, youyous, chants d’Oum Kalsoum… mais aussi guerre d’indépendance algérienne, misère, répudiations, immigration…
Née entre le Maroc et l’Algérie, établie en France, ambassadrice de la cuisine marocaine, Fatéma Hal est fille des frontières. Si son histoire nous touche autant, c’est parce qu’elle a su refuser un ordre établi et tracer sa propre route, en veillant toutefois à maintenir un lien entre les pans de sa vie.
Un livre de fidélité aux origines, mais surtout une admirable conquête de liberté."

 Autant le dire tout de suite, ce livre est un très grand coup de cœur pour moi. Si le premier chapitre m'a un peu déroutée, le titre du 2ème m'a captée "Oujda", la ville d'origine de ma meilleure amie. Première accroche, je dévore les descriptions, les ambiances en pensant à elle.
Les 2 grandes "héroïnes" de ce livre sont les femmes et la cuisine.
La première partie retrace la vie de l'auteur, Fatéma Hal, lorsqu'elle est encore au Maroc. Elle raconte de façon non chronologique mais plutôt au gré de portraits des femmes de son enfance ou d'évènements / coutumes marocaines. Sa vie de petite fille a été difficile, avec très peu d'amour et beaucoup d'indifférence, jusqu'à fuguer pendant 3 jours sans que personne ne s'inquiète pour elle."Dans ma vie, j'ai très souvent eu l'impression de n'être qu'un mirage". Finalement sa mère ne lui a fait qu'un seul cadeau : son instruction, et un laisser passer : son mariage avec un homme d'origine marocaine mais né en France. Un mariage arrangé qui ne l'a pas rendue heureuse mais qui a eu le mérite de la faire venir en France.
La deuxième partie, sa vie en France, n'est pas beaucoup plus facile que la première. Mariée à 15 ans, elle s'ennuie et se retrouve très jeune mère de 3 enfants. Elle a finalement l'opportunité de s'inscrire à l'université de Vincennes, en ethnologie. Dans les années 70, cette fac était le haut lieu du militantisme! Les décalages avec sa vie et son pays sont énormes. Les jeunes français qui n'ont jamais manqué de rien font les rebelles et veulent vivre comme les pauvres. "Chez nous, on apprend à dire oui à tout, et ici ils ne savent que dire non!". Décalage également entre sa vie d'étudiante et celle après les cours de femme mariée avec 3 enfants.

Fatéma Hal est avant tout une ethnologue "féministe". Elle a occupé plusieurs emplois en lien avec l'intégration des femmes marocaines en France. Cette "face" de sa personnalité enrichi son récit, lui donne une crédibilité.

Et la cuisine alors? Elle est présente partout ! Je préfère vous prévenir, en plongeant dans ce livre, vos papilles vont vous titiller et vos narines se dilater! Vous aurez l'eau à la bouche car l'écriture de Fatéma Hal illumine vos sens des mille et une couleurs et senteurs de la cuisine marocaine. Un vrai délice!
La cuisine est, pour elle, le vrai pouvoir des femmes "Car cuisiner est avant tout un acte d'amour et un langage que les femmes ont développer par delà les âges pour exprimer leurs sentiments. Dans ce domaine, elles ont le pouvoir absolu. Je ne suis pas devenue cuisinière par hasard...". 
La cuisine elle va en faire son métier et malgré de belles connaissances, de gens souvent haut placés, cela représentera encore un vrai défi et une longue période où les fins de mois furent difficiles.
Sa vie a toujours été semée d'embuches mais sa volonté, sa force et son courage l'ont portée pour arriver à son but. Ces valeurs, elle souhaite les transmettre pour que toutes les femmes du monde arabe sachent que l'on peut y arriver à force de volonté. Elle a terminé son livre aux débuts des mouvements qui ont soulevé les pays arabes et elle "remarque une chose : les femmes sont partout présentes. Alors que l'on ne cesse de dénoncer l'infériorité de la femme dans le monde arabe, les images montrent au contraire qu'elles luttent en première ligne pour rétablir la dignité du peuple.

Je l'avais bien dit : un vrai coup de cœur entre conte des mille et une nuits et véritable poème. Les mots arabes font chanter ce livre au rythme des youyous...
Reste plus qu'à programmer un déjeuner au Mansouria lors d'un prochain passage à Paris!
Je pense que je vais beaucoup offrir ce livre accompagné de l'un des livres de recettes de Fatéma Hal, car c'est un supplice de le lire sans déguster un bon couscous!

Et plein de pensées pour ma très chère Zakïa... 

Merci à Babelio et aux éditions Philippe Rey pour ce partenariat

vendredi 13 mai 2011

"Le tigre et le chat" de Eitaro Oshima

Pourquoi les tigres ne savent-ils pas grimper aux arbres ?
Pourquoi les tigres et les chats ne s’aiment-ils pas ? Pourquoi les chats préfèrent-ils vivre parmi les hommes plutôt qu’au fin fond des forêts ? Tout cela, et bien d’autres choses encore, vous l’apprendrez dans ce conte traditionnel venu de Chine.
Il était une fois, dans la montagne, un grand tigre bêta et maladroit qui ne savait pas chasser et un petit chat agile, habile, qui capturait beaucoup de gibier. Un beau jour, le tigre alla trouver le chat… 

Illustrations japonaises pour ce conte traditionnel chinois, un mélange bien réussi pour trouver une explication au fait que les tigres ne grimpent pas aux arbres! Un livre en mouvement pour surprendre nos bambins. Une histoire drôle tout simplement!

"Riquiqui?" de Magali Bonniol

"Il était une fois un petit garçon dans un grand lit.
Il était vraiment tout petit. Si petit qu’aucun des monstres de la nuit ne voulait le croquer. Au contraire, ils se moquaient tous de lui et le traitaient de… riquiqui ! Le petit garçon, vexé comme un pou, décida de partir à la recherche d’un monstre dévorant, histoire de prouver sa valeur. Un dinosaure ?
Un loup ? Un crocodile ?
À chaque fois, sa tentative échouait. Jusqu’à ce qu’il rencontre… un monstre inattendu."

Un livre avec des illustrations très colorées.
Une histoire à lire avant de se coucher pour parler des petites angoisses de la nuit avec nos loustics.
Un bon support également pour parler de la différence et du respect de chacun.

mardi 10 mai 2011

"Guerre sale" de Dominique Sylvain

"Florian Vidal, avocat spécialisé dans les contrats d’armement et les relations franco-africaines, a été assassiné de manière effroyable : brûlé vif aux abords d’une piscine, un pneu enflammé autourdu cou, les mains menottées. C’est l’Afrique en plein coeur de Colombes, patron. Les connaisseurs appellent ça le supplice du Père Lebrun. Une technique en vogue à Haïti du temps des tontons macoutes. La coutume est sans doute née à Soweto où elle était, entre autres, la punition favorite pour les voleurs. Vous connaissez le cri de révolte de l’anti-apartheid radical ? « Avec nos boîtes d'allumettes et nos pneus enflammés, nous libérerons ce pays. » L’une des phrases favorites de Winnie Mandela. Or, cinq ans auparavant, Toussaint Kidjo, l’assistant de Lola, de père français et de mère congolaise, avait été assassiné de la même façon. C’est ce meurtre, jamais élucidé, qui avait conduit Lola à anticiper sa retraite. Florian Vidal travaillait pour Richard Gratien, maillon fondamental de la Françafrique pour le secteur de l’armement. Redoutable et froid, Mister Africa, souvent dans le collimateur de la justice française, s’était pris d’affection pour Florian qu’il avait engagé comme chauffeur. Par la suite, il en avait fait un avocat réputé et riche et, avec les années, son fils adoptif. Pour Lola le lien entre les deux affaires ne fait aucun doute. Elle reprend alors son enquête mais empiète terriblement sur le travail du commandant en charge de l’affaire, fort sensible en raison des milieux qu’elle touche : la finance, la politique, les affaires étrangères, Sacha Duguin, ancien amant de son amie Ingrid avec qui il continue d’entretenir des rapports houleux… Lola doit se rendre à l’évidence, seule elle ne pourra rien, l’ennemi est plus puissant qu’il en a l’air. Dans ce contexte difficile, quel rôle notre duo va-t-il bien pouvoir jouer ?"

Encore une découverte d'auteur...encore une belle surprise!
Incroyable polar où la morale est quelque peu laissée de côté...c'est assez surprenant!
Le rythme est très rapide, l'enquête avance vite avec beaucoup de protagonistes et de rebondissements.
Dominique Sylvain s'attache à faire évoluer l'action dans un univers policier et politique peu reluisant mais réaliste... Le va et vient entre la France et les références à l'Afrique ajoute de l'intérêt à l'enquête.
Les personnages principaux sont tous assez atypiques, surtout Ingrid la stripteaseuse américaine pour qui la langue française est un vrai défi, sans oublier Sigmund le dalmatien du psychanalyste du quartier! 


La vengeance est un plat qui se mange froid alors pensez-y avant d'ouvrir ce livre...
Intense et décalé...il porte bien son titre!!

mardi 3 mai 2011

"Tout bouge autour de moi" de Dany Laferrière

"Le 12 janvier 2010, Dany Laferrière se trouvait à Port-au-Prince. Un an après, il témoigne de ce qu'il a vu. Sans pathos, sans lyrisme. Des "choses vues" qui disent l'horreur, mais aussi le sang-froid des Haïtiens. Que reste-t-il quand tout tombe ? La culture. Et l'énergie d'une forêt de gens remarquables."

Premier livre de Dany Laferrière pour moi, mais également premier livre sur cette catastrophe du 12 janvier 2010. Il y avait de quoi faire dans l'horreur détaillée ou le pathos larmoyant...il n'en est rien. Dany Laferrière n'écrit pas un roman, il nous transmet juste ses impressions personnelles sur le drame qu'a vécu son pays. Il était sur place, a eu la chance d'être rapatrié au Canada 2 jours après, il est revenu ensuite... Il a pris des notes dans un petit carnet sur l'instant car "à partir de 16h53, notre mémoire tremble". Ce livre regroupe également ces réflexions sur les mois qui ont suivi.

Le séisme a ravagé une grande partie de Port-au-Prince, dont beaucoup d'édifices publics. C'est un drame humain mais également pour la culture et le patrimoine du pays, sans parler de l'économie et de la santé...
"Je me promène un moment dans le jardin, tout étonné de constater que les fleurs les plus fragiles se balancent encore au bout de leur tige. Le séisme s'est donc attaqué au dur, au solide, à tout ce qui pouvait lui résister. Le béton est tombé. La fleur a survécu."
"On vit un double malheur : un malheur individuel (on a perdu des amis ou des parents) et un malheur collectif (on a perdu une ville)."

On suit ses pensées sur l'avant et l'après séisme. Il parle de son pays, de son peuple, tout simplement.
"Ces gens sont tellement habitués à chercher la vie dans des conditions difficiles qu'ils porteront l'espérance jusqu'en enfer."
J'ai particulièrement apprécié le passage où il critique l'image que les médias du monde entier ont voulu faire passer (pillages, émeutes,etc.). Les personnes sur place ont toutes démenties ces évènements. Des bousculades au moment des distributions d'eau et de nourriture...comment peut-il en être autrement dans de pareils moments?? "On a vu un peuple digne, dont les nerfs sont assez solides pour résister aux plus terribles privations."
Lui aussi porte l'espérance, celle d'un pays qui se relève et qui pourrait tirer une petite chance de ce terrible évènement...encore faut-il la saisir cette chance...ou avoir la possibilité de le faire... "Rien ne nous retient. Plus de prison, plus de cathédrale, plus de gouvernement, plus d'école, c'est vraiment le moment de tenter quelque chose. Ce moment ne reviendra pas. La révolution est possible, et je reste assis dans mon coin."
L'écriture est posée mais pas dramatique. Une petite touche d'humour parfois "Tu arrives au boulot en retard, c'est dû au traumatisme post-séisme, même si tu n'as jamais été à l'heure avant."

Il reste que l'on n'entend de nouveau plus parler d'Haïti...la reconstruction? Qui est capable de nous dire où cela en est?? Quelques images, quelques reportages lors de la date anniversaire mais rien d'autre...
Sur place, les gens se débrouillent avec ce qu'ils peuvent, les petites associations tentent d'apporter de l'aide autour d'eux, mais où sont partis les gros moyens?? Que reste-t-il de ce grand élan mondial pour la reconstruction d'Haïti??

"Saint-Etienne Santiago" de Jean-Louis Nogaro

"Septembre 1973, à Santiago, deux étudiants stéphanois aident les services secrets chiliens à traquer les opposants de gauche. Trente et un an plus tard, l'un d'eux est candidat d'extrême droite aux élections régionales, mais ses aventures sud-américaines remontent à la surface. Au même moment, une vieille dame est assassinée dans sa maison de retraite, le dépôt d'un brocanteur est incendié et des tags énigmatiques apparaissent à l'entrée du tunnel du Rond-point. À Saint-Étienne, la campagne électorale promet d'être animée."

Habitant la région stéphanoise depuis bientôt 2 ans, il était temps de découvrir un auteur local. C'est chose faite avec ce polar de Jean-Louis Nogaro dont l'action se passe au cœur de Saint-Étienne. On se retrouve donc plongé dans des lieux connus, les rues et les quartiers fréquentés régulièrement. Tout ceci agrémenté de quelques (trop peu!) expressions en gaga stéphanois comme "La même" ou le fameux "être en caisse" bien souvent mal interprété par les non initiés!
L'intrigue en elle-même est bien menée, on ne s'ennuie pas une seconde. Sur un fond politique, c'est une enquête très réaliste. 
Un polar simple, une lecture facile. Pour moi, le véritable intérêt de ce livre est son encrage local. 
Et maintenant je penserai au capitaine Séverine en passant devant le 99, Cours Fauriel!

"La Princesse, le dragon et le chevalier intrépide" de Geoffroy de Pennart

"Prenez une gentille princesse, maîtresse d’école, mettez à ses côtés un vieux dragon protecteur et acariâtre… et posez-vous la question capitale : comment diable l’intrépide chevalier pourra-t-il conquérir le cœur de la dulcinée ? Ah, mais sachez qu’un chevalier vient TOUJOURS à bout de ses défis !"  


Un livre rigolo sur l'amour et le courage!! Après cette lecture votre fiston voudra combattre les pires bestioles pour se montrer le plus fort devant son amoureuse. Et votre petite princesse rêvera d'un jeune chevalier courageux mais un peu foufou...ce qui fait tout son charme bien sur!!


"Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" de Barbara Constantine

"Tom a onze ans.
Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère. Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes.
Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là..."

Besoin de lâcher prise pendant 1 heure? Prenez "Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" et laissez vous prendre au jeu de Barbara Constantine. Petit livre, écriture simple voire même langage parlé populaire par moment, mais  adapté à ses personnages!
Tom, Joss, Madeleine, Samy et même les voisins so british, sans oublier Balourd et Le Mité...tous plus attachants les uns que les autres. Rien en commun à priori, leurs histoires vont pourtant se croiser et, de belles rencontres en coïncidences, des liens vont se tisser...
Un monde d'adulte vu par Tom, onze ans, un petit homme un peu livré à lui même, bien dégourdi et surtout avec un cœur immense. Une tranche de vie simple mais bourrée d'émotions. A déguster d'une traite et comme à chaque fois avec Barbara Constantine, on en redemande. Elle a ce don de nous embarquer dans son univers... A chaque fin de livre j'ai l'impression d'avoir vécu avec les personnages pendant une soirée.
Un délice tout simplement!